Togo : Les « commandements » de Faure foulés aux pieds par ses « troupes »

Togo : Les « commandements » de Faure foulés aux pieds par ses « troupes »

Au Togo on assiste, depuis quelques années, à une crise de confiance entre les autorités et les gouvernés ; bref entre l’Etat et les citoyens. Le président de la République, dans ses différentes sorties face aux membres du gouvernement et autres responsables d’institutions, fait l’effort de leur rappeler d’être à l’écoute des populations en toute humilité, solidarité et en faisant preuve d’empathie. Le congrès statutaire du parti Union pour la République (UNIR) tenu à Kara, dans la préfecture de la Kozah, le 26 février 2024, est la récente illustration.

Sur le terrain, la pratique est aux antipodes du discours du Chef de l’Etat. Des ministres et hauts cadres se montrent loin de leurs concitoyens préférant ériger des barrières autour d’eux pour filtrer ceux de leurs « réseaux » ou avec qui, ils ont des intérêts à avoir ou à protéger. Les jours d’audience des ministres et autres sont rares ou n’existent que de nom. Ceux des togolais qui ont des préoccupations ou des propositions à faire pour, peut-être, améliorer la gouvernance, trouvent portes et fenêtres closes. Des ministres ne daignent même pas décrocher les appels téléphoniques ou répondre aux messages de ceux-là qu’ils sont censés servir.

Dans l’opinion, les populations ruminent leurs colères vis-à-vis de ce genre de comportement des autorités. Les uns n’hésitent pas à affirmer qu’à l’époque de feu président Gnassingbé Eyadema, nombre de ses collaborateurs étaient très accessibles au peuple ; ce qui créait des liens de confiance. Selon eux, aujourd’hui, les collaborateurs de Faure versent dans l’arrogance, le narcissisme et le rejet des autres. D’aucuns estiment que des ministres prennent l’exemple sur leur patron qui ne recevrait pas tout le monde comme son feu père le faisait et pensent que leurs visiteurs sont des quémandeurs car étant conscients que le peuple souffre.

Cette situation est regrettable puisqu’ on ne peut pas gouverner un peuple sans des occasions de dialogue pour écouter les inquiétudes et les apports des uns et des autres. Pourquoi les « troupes » de Faure Gnassingbé foulent aux pieds ses « commandements » ? Choisi-t-il mal ses collaborateurs ou ces derniers savent quel discours lui tenir pour le contenter ? Les ministres n’ont-ils pas intérêt à savoir qu’on ne peut pas faire semblant de vivre parmi le peuple alors qu’en réalité on vit couper de ce dernier ?

Donko

La Rédaction

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