Situation salariale des travailleurs : Les syndicats ont-ils accepté la misère ?
Depuis des années, le traitement salarial des travailleurs n’a connu aucune augmentation significative à part la hausse de la valeur indiciaire au niveau des fonctionnaires en plus de la prime de dix (10) mille F CFA pour le transport et le passage du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) de trente-cinq mille (35.000) F CFA à cinquante-deux mille cinq cent (52.500) F CFA que les employeurs éprouvent des difficultés à honorer. L’inflation a fortement, affaibli les salaires des uns et des autres entrainant la misère dans les ménages.
Il faut reconnaitre que les effets de la Covid-19, ont bouleversé les finances et l’économie au plan international faisant rejaillir les conséquences sur les pays. Des politiques ont été déployées çà et là pour permettre la résilience des populations afin de ne pas les laisser tirer le diable. Au Togo, les efforts des autorités ne produisent pas des changements significatifs sur le quotidien des populations. L’écrasante majorité peine à se procurer un repas par jour.
Dans l’opinion, les uns et les autres ne savent plus à quel saint se vouer et se demandent si le président de la République, Faure Gnassingbé est, véritablement, au courant de leur misère. Il n’y a aucune joie lisible sur le visage des salariés à la fin du mois. Il suffit de faire un tour dans les banques et institutions de microfinances pour s’en convaincre. Dans cet ilot de misère ambiante, les employés cherchent depuis quelques temps en vain les syndicats. Y-a-t-il encore des syndicats au Togo ? S’interroge-t-on.
Au moment où dans d’autres pays des syndicats obligent les autorités à opérer des augmentations conséquentes des émoluments, au Togo, ça dort. Seul le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) arrive, un peu, à « tousser ». L’impression qui semble se dégager c’est que les syndicats ont accepté la misère. Jusqu’à quand cela durera ? Syndicats togolais réveillez-vous !
