Changement de Constitution : Et si la « large consultation » se transformait en un référendum ?

Changement de Constitution : Et si la « large consultation » se transformait en un référendum ?

Depuisle 25 mars 2024, l’Assemblée nationale avec quatre-vingt-neuf (89) voix pour, une (1) contre et une (1) abstention sur les quatre-vingt-onze (91) députés, a jeté grand un pavé dans la marre en changeant la Constitution passant à un régime parlementaire. Cette initiative a engendré un tôlé généralisé et un ballet de réactions de la part des partis politiques, des organisations de la société civile au plan national et dans la diaspora ainsi que des citoyens lambda.

Après cette forfaiture, les regards étaient tournés vers le président de la République, Faure Gnassingbé qui a, le 29 mars 2024, demandé à la présidente de l’Assemblée nationale une relecture de cette loi. Dans l’opinion les uns ont estimé que c’était le début de sagesse de sa part pour faire baisser la tension qui montait. Le 03 avril 2024, après un entretien avec le bureau du Parlement, Faure Gnassingbé a souhaité une large consultation menée par les députés pour expliquer le texte et recueillir les amendements. Mais cette « pullule » proposée ne passe pas dans l’opinion qui ne comprend pas l’opportunité du changement de Constitution.

Pire, la frustration est montée parce que la conséquence qui en a découlé est le report des élections législatives et régionales dont la campagne aurait dû commencer, le 04 avril 2024. A présent, les uns et les autres invitent le président Faure à faire retirer purement et simplement la loi ; ce qui, selon eux, ferait gagner tout le pays puisque ce ne serait pas de sa part signe de faiblesse. Les députés ont débuté des rencontres marathon avec des chefs traditionnels et des groupes organisés mais la question est de savoir si en un laps de temps, la majorité des togolais consultés pourront être convaincus. D’aucuns de demandent si la « large consultation » se transformait, plutôt, simplement, en un référendum ? Les togolais sont, psychologiquement, torturés depuis le lendemain de l’adoption de cette loi. Des autorités et juristes tentent d’expliquer le texte qui n’est même pas répandu pour que les populations aient une idée.  Les togolais sont dans le brouillard et sont ballottés par les multiples reports des élections et les débats juridico-politiques aussi déroutants que contradictoires sur cette nouvelle Constitution. L’abandon de ce texte ne serait pas un aveu de faiblesse car être un leader c’est savoir reculer pour faire gagner son pays. C’est signe d’humilité dans la grandeur

La Rédaction

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