Tension entre agriculteurs et transhumants : Le bout du tunnel est encore loin
Le phénomène de transhumance dans des préfectures du pays qui occasionne des dégâts dans les champs des paysans rendant à néant leurs efforts a toujours la carapace dure. Les éleveurs de bœufs n’ont aucun couloir pour amener leurs bêtes aux pâturages qui, d’ailleurs dans d’autres pays, n’existent plus. Dans certaines localités des agriculteurs se demandent s’il vaut encore la peine de se préparer pour la prochaine saison tant que les autorités n’ont pas trouvé une solution définitive à la question de transhumance. D’autres ont cédé au découragement et ont abandonné leurs champs pour mener d’autres activités alors que les populations ont un besoin réel des produits champêtres.
Il suffit d’un passage de bœufs, surtout dans la nuit dans un champ pour qu’au réveil, le propriétaire ne constate que tous ses récoltes ont été ravagés. Des agriculteurs ont eu la malchance d’être visités en pleine journée par ces transhumants qui n’ont que le langage de la violence comme réponses aux protestations. A chaque saison agricole, on enregistre des saccages de récoltes et des voies de faits sur des paysans avec des blessures graves. Les autorités traditionnelles ou sécuritaires souvent saisies, pour la plupart ne donnent jamais satisfaction aux plaignants mais penchent du côté des bourreaux leur permettant de continuer à narguer les agriculteurs. Il faudrait obliger les éleveurs de bœufs à les garder dans un endroit fixe et à trouver des alternatives pour leur procurer de quoi se nourrir.
