Situation salariale des travailleurs : Simplement misérable !

Situation salariale des travailleurs : Simplement misérable !

Depuis des années, le traitement salarial des travailleurs n’a connu aucune augmentation significative à part la hausse de la valeur indiciaire au niveau des fonctionnaires en plus de la prime mensuelle de dix (10) mille F CFA pour le transport et le passage du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) à cinquante-deux mille cinq cent (52.500) F CFA que les employeurs éprouvent des difficultés à honorer. L’inflation a rendu érodé les salaires des uns et des autres entrainant la misère dans les ménages.

Il faut reconnaitre que les effets de la Covid-19, ont bouleversé les finances et l’économie au plan international faisant rejaillir les conséquences sur les pays. Des politiques ont été déployées çà et là pour permettre la résilience des populations afin de ne pas les laisser tirer le diable par la queue et semer la désolation dans les ménages.

Au Togo, les efforts des autorités ne produisent pas des changements positifs sur le vécu quotidien. La misère n’est qu’ambiante. L’écrasante majorité peine à se procurer un semblant de repas par jour. Malgré l’annonce des chiffres indiquant la baisse du taux d’inflation passant de 7,6 % en 2022 à 5,3% en 2023 et à 2,7% en 2024, et les belles performances dans le classement Doing Business, le panier de la ménagère est, toujours, pauvre. Les différents projets et programmes mis en œuvres donnent des résultats à rechercher avec un microscope.

Dans l’opinion, les uns et les autres, surtout les fonctionnaires attendaient le discours de fin d’année du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé pour espérer une augmentation sensible des salaires mais que nenni. Leur espoir a été déçu et leurs yeux tournés vers le 26 avril 2024, veille de la célébration de la fête de l’indépendance. A présent, ils ne savent plus à quel saint se vouer et se demandent si le président de la République est, véritablement, au courant de leur misère.

Depuis son arrivée au pouvoir, il n’a jamais accordé une hausse considérable des salaires voire un 13ème mois pour donner un sourire aux travailleurs lors des fêtes de fin d’année. Nicolas Lawson, président du Parti pour le Renouveau et de la Rédemption (PRR) n’a- t-il pas raison quand il soutient que les salaires des travailleurs togolais fait pitié ? Vraiment ça fait pitié et c’est simplement misérable !

Dans tout le flot de lamentation des travailleurs, les syndicats sont aux abonnés absents. Le syndicalisme est, depuis quelques mois en berne car les responsables se sont entendus avec le gouvernement sur un « pacte de non-agression ».  Le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) et les syndicats du secteur de l’enseignement qui faisaient bouger les choses sont gagnés par le découragement et le fatalisme. La défense des intérêts des travailleurs est sacrifiée sur l’autel du silence.

La Rédaction

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