Nécrologie : Monseigneur Nicodème Barrigah-Bénissan « n’est pas mort »
Le 04 août 2024, la nouvelle du décès de l’Archevêque Métropolitain de Lomé est tombée comme une croix sur les fidèles catholiques, du corps du Christ, des croyants et des togolais. Même si ses confrères en Episcopat et dans la vie religieuse consacrée savaient qu’il avait des ennuis de santé qui s’aggravaient, la majorité des catholiques n’étaient pas au courant de grand-chose sauf ceux qui commençaient par s’interroger sur son absence lors des grands évènements heureux comme des ordinations ou malheureux comme les décès de prêtres.
Comme l’a stipulé l’annonce de la Conférence des Evêque du Togo (CET), cette nouvelle est, humainement, triste. Mgr Barrigah a fait sa part dans le service de l’humanité dans tous les domaines. Il a mis l’intelligence et les talents que Dieu lui a donné au service de l’homme dans son entièreté. Barrigah n’est pas mort car, religieusement, il reste vivant dans les œuvres qu’il a semées dans le cœur de tous ceux qui ont sollicité son aide de quelle que nature que ce soit. Au plan national, la majorité des togolais l’ont découvert à la tête de la Commission Vérité Justice Réconciliation (CVJR) où il a abattu un travail de titan avec les autres membres pour élucider les évènements politiques de 1958 à 2005 ayant occasionné des milliers de victimes.
Il a plu à Dieu de mettre fin à sa vie sur cette terre pour qu’il rentre dans une nouvelle vie. Même si c’est dur à accepter pour les hommes en pèlerinage sur cette terre, la volonté de Dieu est, toujours, triomphante. Barrigah n’est pas mort. Il reste vivant dans la grande œuvre de réconciliation que continue de mener le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) présidé par Mme Awa Nana Daboya. Barrigah n’est pas mort, il a juste fait sa part comme dans une pièce de théâtre mais reste vivant dans l’histoire de l’Eglise catholique et des togolais dans la marche vers la réconciliation et le vivre-ensemble.