Electricité / « toiles d’araignées » : Potentielles armes de destructions massives

Depuis plusieurs années, avec l’extension des villes du Togo, il y a un développement accru du phénomène de « toiles d’araignées » engendré par le besoin en énergies électriques des populations pour leurs activités socioéconomiques et, pour réduire l’insécurité. Malgré les efforts de la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET), cette situation perdure et constitue, selon des observateurs un grand danger. Ces toiles qui maillent des quartiers sont de véritables potentielles armes de destructions massives que les autorités compétentes semblent minimiser.

Les besoins en énergie électrique sont importants dans toutes les localités. De nos jours, un milieu sans électricité ne baignera que dans le sous-développement avec son lot de conséquences néfastes sur les habitants. Tout porte à croire qu’avoir le courant est un luxe alors que cela ne devrait pas être le cas. Ailleurs, les pays sont presqu’à 100% d’électrification de leur territoire national puisqu’ayant pris conscience que l’électricité est un facteur de développement. Au Togo, les différents responsables de la CEET, ont essayé de faire reculer le phénomène mais son ampleur les dépasse. Les projets conçus à coût de milliards de francs CFA, ont de la peine à être réalisés à court et à moyen terme.           

L’agrandissement des villes, prend de l’avance sur les projets l’extension de l’énergie électrique. Les populations ne pouvant pas vivre dans le « noir » n’ont de solution que les « toiles araignées » ignorant les risques que cela comporte. Le constat, sur le terrain renvoie une image de files, parfois de qualité douteuse et inadaptés, soutenus par des « poteaux chétifs », prêts à se retrouver au sol à moindre coup de vent. Des files sont à même le sol puisque sortis de leur passage souterrain par les intempéries. Dans certains quartiers, il n’est pas exclu de voir des enfants s’amuser avec ces files en toute ignorance de ce qu’ils risquent.

En saison pluvieuse, les risques deviennent encore plus grands puisqu’il a été démontré que l’eau et l’électricité ne font pas bon ménage. L’Etat est appelé à revoir sa politique d’urbanisation en soutenant la CEET pour la viabilisation des zones à travers l’implantation des infrastructures adéquates et nécessaires avant leur occupation par les populations afin d’éviter des branchements anarchiques.

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