UNATROT : Les frondeurs se mélangent les pédales
Des membres de l’Union Nationale des Transporteurs Routiers du Togo (UNATROT) signataires des accords qui avaient permis de porter par consensus, Sena Fombo, à la présidence du syndicat, ne sont pas contents de sa gestion. Lors d’une conférence de presse, le 27 avril 2023, au siège de la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT), ils ont estimé que Fombo fait preuve de gouvernance calamiteuse, verse dans des dérives inadmissibles et des pratiques mafieuses.
Selon Idrissou Souguite, ce dernier est de mèche avec son prédécesseur, Amah Marcelin pour continuer les actions opaques. Ils demandent l’intervention du ministre des Transports Aériens et Ferroviaires pour une sortie de crise.
Cette position suscite des réactions et commentaires même au sein de ce secteur d’activité. D’aucuns pensent que s’ils avaient décidé de ne pas élire le président, uniquement, sur la base des textes et avaient opté pour un plébiscite consensuel, il devraient rester dans le même esprit s’ils constatent des dysfonctionnements en faisant le pas vers Fombo, de bonne foi, pour des discussions en vue d’aplanir les divergences.
Si ce dernier ne répond pas favorablement à leurs démarches, le bon sens recommandé de se référer aux autorités qui avaient permis le consensus. Le fait de préférer des sorties médiatiques avec de graves accusations, laissé entrevoir un règlement de compte et une volonté manifeste de ne pas laver le linge sale en famille.
Sur les cas du 1er Vice-président Jean Homeku et du Trésorier, Aziz Demande en détention pour une affaire de fabrication de faux tickets, il appartient à la justice d’éclairer les uns et les autres puisqu’à l’étape actuel, rien ne prouve que le président Fombo les accuse à tort.
Les frondeurs ont porté deux (2) plaintes contre leur premier responsable pour d’abord, violation des accords et ensuite pour modification unilatérale du logo de l’UNATROT. C ‘est leur droit mais en même temps, ils demandent que le ministre Atcha Dedji Affoh oeuvre pour une sortie de crise.
Cela confirme qu’ils se mélangent les pédales. Comment le ministre peut intervenir alors qu’ils ont déjà saisi la justice ? Voudraient – ils qu’il s’immisce dans un dossier judiciaire ? Soit ils retirent les plaintes pour permettre au ministre d’aider à une sortie de crise, soit ils laissent la justice aller jusqu’au bout. Il faut de la sérénité pour que Fombo déroule son programme en faveur des transporteurs qui sont un maillon important dans la chaîne économique du pays.
